Juin 2069 – Le printemps arrive enfin, mais la fonte des neiges s'accompagne d'inondations et de glissements de terrain qui ne laissent que peu de répit aux animaux vivant en zones escarpées ou près des différents points d'eau. La boue règne en maître.
Opale chassait pour les siens. L'hiver les avaient rendus presque faibles et elle devait compenser pour sa famille les manques de la communauté. Actuellement, elle devait compter sur elle et ses frères et soeurs, ainsi que son compagnon et ses enfants. Si les choses ne changeaient pas rapidement, ils mourraient de faim, c'était évident. Cependant, elle n'était pas la seule à se concentrer sur le sort des Mirandels. Elle était celle qui devait s'impliquer toujours plus parce qu'elle avait un nouveau rôle au sein de cette meute depuis de nombreux mois maintenant. C'était de toute façon, une évidence pour elle. Elle continuait dans l'ombre ses plans, mais devait nourrir sa famille. Point.
L’alpha devait nourrir les siens. Il n’y avait pas de failles dans sa volonté et elle devait aussi devenir plus forte pour se battre. Elle le savait, les ennemis étaient de plus en plus nombreux et venaient d’un peu partout à présent, mettant des batons dans les roues des Mirandels déjà mal organisé parfois. Ce qui la mettait un peu hors d’elle, mais elle tenait bon. Pour son mâle, pour ses enfants. Elle tenait bon pour l’avenir et les projets qu’elle faisait. Elle tenait bon pour elle et sa vengeance. Elle tenait juste bon, tout simplement. Elle continuait ses chasses dans un silence mortuaire.
Opale trouva la piste d’un lièvre. Elle l’attrapa alors, avec ferveur et force. Elle en trouva un deuxième, et puis, les ramena à la tanière de proies. Elle n’avait pas le temps de parler ou de prendre la causette auprès des membres de la meute. L’heure était grave, la famine les guettaient réellement et elle ne pouvait plus l’ignorer. Prenant à coeur le bien être de chacun, cette famille qui était la sienne depuis de nombreuses lunes maintenant jusqu’à en oublier l’ancienne, elle retourna dans son lieu de chasse de prédilection et reprit les pistes qu’elle avait flairé jusqu’à lors.
Opale était fière d'elle et sûre d'elle aussi. Elle ne doutait pas qu'elle pouvait venir à bout de ce cerf. Voilà déjà de longues minutes que le combat était déclarée et malgré la fuite de l'animal au départ, celui-ci finalement chargea la louve. Elle secoua le pelage, bien trop préoccupée par tout ce qu'il se passait actuellement pour se concentrer pleinement sur la chasse. En effet, elle devait à nouveau voir avec Panth pour les loups et louves qu'ils allaient envoyer ailleurs, dans un ailleurs lointain. Elle soupirait de cet évenement, elle ne pourrait pas le prendre en charge éternellement et sa vengeance, en attendant, stagnait.
Lessivée par ce combat contre le cerf, la louve aperçut alors un oiseau bleu. Elle savait suffisamment de choses sur les êtres qui ne venaient pas de ce monde qu'il fallait les laisser en paix et c'est ce qu'elle fit. La couleur l'avait mise en alerte et elle écoutait son instinct plus que tout le reste. Mettre sa famille en danger pour ce genre de choses, n'était vraiment pas possible pour elle. Secouant le pelage, elle observait l'horizon et tira le gros animal jusqu'au garde manger. Elle en prenait une partie pour elle en attendant et pour la route, histoire de reprendre des forces.
La louve contemplait ses accomplissements et les proies qu'elle avait volontairement laissées partir. Après tout, les plus grosses étaient plus intéressantes pour la meute malgré son addiction pour le combat. Elle avait d'ailleurs été satisfaite de simplement récupérér les proies qu'elle avait chasser et ce cerf, elle en gardait un bon souvenir. Elle pistait alors d'autres gros animaux, mais se contenta d'une proie assez simple en apparence, un oiseau aquatique. Elle put en trouver deux et les ramena pour le garde manger, contente et repus de sa séance de chasse de la journée.
Opale s'activait pour sa meute, du mieux qu'elle le pouvait. Elle donnait de ses ressources et prenait réellement les choses à patte et coeur ouvert. Voir les petits mourir de faim n'était pas dans ses objectifs de vie et elle devait prendre aussi des forces pour gouverner comme il se doit cette meute avec une poigne de fer. Elle était donc en charge d'apprendre à chasser aux derniers nés et aussi, de chasser et rapporter de la nourriture pour la meute. Plus que nécessaire dans tout les cas. C'était un travail de longue haleine et c'était pour le mieux, elle ne pouvait pas se laisser abattre ni laisser tomber les siens. Hors de question.
Opale faisait un peu plus ses chasses quotidiennes. Du moins, elle avait décidé de s’y atteler. Elle ne pouvait pas décidément faire en sorte de trouver des choses à faire sans pour autant se préoccuper de ses chasses. C’était assez important pour elle. Elle décida donc de s’investir réellement dans ses chasses. Trouvant une place dans la plaine, elle prit la direction du marais. Les poissons et les autres animaux passaient souvent ici pour boire et se retrouver en paix, c’était sans compter sur la chasseuse. Tapis dans les herbes, elle attendait sagement et impatiemment le retour des proies sur ce petit ruisseau que ses yeux scrutaient.
Opale remettait la patte à l’ouvrage pour les chasses. Elle trouvait alors la piste de petits animaux pour le moment, mais il n’y avait pas de petites pertes ou de petites proies. Elle les ramassaient et les chassaient quand même. Elle les ramena ensuite au Garde-manger. Puis, retourna par la suite en chasse. Elle traqua le sang d’un animal qui semblait blessé. Ce n’était pas n’importe quel animal, mais un petit renard. Loin de la pitié, elle mit fin à ses jours et ramena la proie à nouveau avant de repartir en chasse, après une petite pause. Parce qu’elle n’était pas non plus une louve surloup, puis repartie traquer ses proies.
Opale cherchait des proies mais ne trouvait rien d’intéressant à manger. Elle ignorait les petites proies, car seul les grosses proies l’intéressait mais fautes de ne rien trouver, elle finit par se rabattre sur les petites proies. Elle trouva une souris, et la croqua. Elle la ramena, elle et ses petits congénères vers le garde-manger. Puis elle retourna chasser et explorer. Les résultats n’étaient pas toujours concluants et elle remarqua que l’eau manquait quand elle voulait s’abreuver. Elle rentra à la maison pour se reposer. Dans l’herbe fraiche, elle trouvait ça bien de prendre le temps. Elle se désaltéra aussi, car elle en avait beaucoup besoin.
La louve se pressait. Elle n’avait pas beaucoup de temps pour chasser aujourd’hui. Elle devait préparer les siens à un certain départ, aussi au fait qu’elle ne trouverait surement jamais la rédemption qu’elle espérait, attendait. C’était vraiment une envie qu’elle avait, une possibilité de renouveau qu’elle prenait en compte. Elle n’oubliait pas sa vengeance personnelle, mais c’était aussi un moyen, pour elle, de voir les choses en grand. Secouant le pelage, elle ne pensait pas que les choses deviendraient si compliquée par la suite. Elle prit donc une inspiration pour calmer ses songes tortueux et prit le temps de chasser quelques poissons pour se remettre les idées en place.
Voilà qu’elle chassait maintenant des insectes. C’était pire que tout le reste. Après tout, elle n’avait plus grand chose à faire ou jeter et maintenant, c’était un lieu ou elle ne pouvait plus simplement espérer trouver des lapins, mais des insectes. Elle était réduite à ce point là ? Elle soupirait en se disant qu’elle trouverait bientot mieux, c’était toujours ça de prit. En fonction de ce qu’elle exigeait, c’était surtout une partie de plaisir et une partie de chasse qui était toujours bonne à prendre, puis les siens avaient besoin de nourriture donc autant faire comme ça, mais bon, c’était pas le plus avantageux clairement.
Maintenant c’était un castor qui était en ligne de mire. A croire que les proies allaient de la plus petite à la plus grosse, comme pour l’entrainer ou faire les choses bien ou pour qu’elle soit assez pro pour réussir à chasser une grosse bête. Si c’était ça, alors plus loin elle aurait quoi, un crocodile ? Elle soupirait mais décida de chasser l’animal parce qu’après tout, il était assez gros pour nourir quelques louveteaux ou un ou deux loups et c’était, encore une fois, toujours ça de prit pour le garde-manger qui n’était pas bien épais ce mois-ci. Dommage, mais c’était ainsi.
Opale s'entraînait chaque jour pour être en mesure de chasser de plus grandes proies et de défendre son territoire. Aujourd'hui, elle avait choisi de s'entraîner à la chasse aux poissons dans le ruisseau qui traversait son territoire.
Elle se mit en position près de la berge, ses yeux fixés sur l'eau qui clapotait à ses pieds. Elle attendit patiemment, son museau frémissant alors qu'elle humait l'air à la recherche de sa proie. Soudain, elle perçut l'odeur d'un poisson, et elle se jeta en avant, ses mâchoires se refermant sur sa proie. Opale savoura sa proie, puis se tourna vers le ruisseau, ses yeux sondant les eaux à la recherche de sa prochaine prise.
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Alpha : +2 dés combat
Malnutrition : suppression du dé d'exploration
